Anne Grillo, diplômée de l’ENA et de Sciences-Po Paris, a pris début octobre ses quartiers dans la capitale libanaise en remplacement de Bruno Foucher. Première femme nommée à cette fonction, elle a auparavant été ambassadrice de France au Mexique (2017-2020), consule générale de France à Barcelone (2010-2013), ministre conseiller au Maroc (2006-2010) et conseiller de coopération et d’action culturelle adjoint à Pékin (1996-2001). A Paris, elle a également occupé les postes de sous-directrice Asie du Sud (Inde, Pakistan, Afghanistan, Népal, Sri Lanka, Bhoutan) de 2003 à 2006 et de directrice de la Culture, de l’Enseignement, de la Recherche et du Réseau de 2013 à 2017.
Les défis ne se sont pas fait attendre: elle a été déclarée positive au Covid-19, tout comme une quinzaine de membres du personnel de l’ambassade. Elle devra également gérer les conséquences de l’allocution publique du président français Emmanuel Macron fin septembre accusant de “trahison” l’élite politique libanaise qui “prend le peuple libanais en otage”, pointant notamment du doit le parti chiite Hezbollah. Le Liban fait face à une crise multifactorielle sans précédent: à la crise politique et sociale qui a éclaté en 2019 s’est ajoutée la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus. La double explosion qui a ravagé une partie de la ville le 4 août a achevé de mettre le pays sur les rotules.
A sa prise de fonction, Anne Grillo a salué la solidarité de ses compatriotes présents au Liban suite aux circonstances tragiques et à l’explosion du port de Beyrouth. Face à la crise économique, la diplomate a également réitéré l’engagement de la France à soutenir la scolarisation de leurs enfants au Liban avant de rappeler que des élections de nouveaux conseillers des Français de l’étranger auront lieu en 2021. Les différentes antennes de l’Institut Français au Liban sont par ailleurs actuellement en pleine campagne de recrutement.