Dans un contexte socio-économique de plus en plus délétère, l’annonce par le gouvernement de la suppression de certaines subventions sur les produits essentiels, notamment l’essence et les médicaments, alimente la colère de la population libanaise. Le Premier ministre Najib Mikati a annoncé le 1er décembre le début de l’enregistrement de 700.000 familles aux revenus les plus faibles et potentiellement éligibles à des tickets de rationnement. La fronde populaire s’exprime à travers des rassemblements dans l’ensemble du pays. Le 29 novembre, des manifestants ont bloqué les principaux axes routiers reliant Tripoli à Beyrouth et Saïda tandis que des écoles et des commerces étaient fermés. Le 3 décembre, c’est le ministère des Travaux publics qui a été occupé pour dénoncer la situation économique et la dépréciation régulière de la livre libanaise.